Jardin des Neiges

A proximité du Lac Sérénité, derrière le Palais mais en son sein, la Reine Melessë a dressé un somptueux jardin de glace protégé par une serre magique dont la force reflète la puissance de la Reine. Ce petit jardin tout de même suffisamment grand pour se balader est le lieu préféré de la Princesse Sérénité lorsque celle-ci échoue à tromper la vigilance des gardes.

L'accès au Jardin s'effectue par le Palais mais une petite porte donne également sur une immense prairie de neige qui plus loin comporte le très fameux Lac Sérénité.

La jeune Princesse s’était délicatement attachée au Chevalier pour ne pas tomber de la monture. Sérénité n’avait jamais monté de cette façon, cantonnée à voyager en calèche, elle sentait déjà un vent de liberté comme la neige qui caressait son visage.

- Je suis enchantée de pouvoir vous faire découvrir mon Royaume à la blanche beauté. Pour ce qui est de l’absence de ma mère, celle-ci ne part jamais très longtemps mais le Chef de la Garde pourra mieux que moi nous informer sur ce point

Suivant les indications de la princesse, Elena et l’héritière arrivèrent dans le somptueux jardin où par la magie de la Reine Melessë la tempête ne faisait pas rage, laissant des sculptures de glaces, notamment, être admirées dans le plus grand calme. Aidée par Elena, Sérénité quitta la monture courant vers une petite porte tout en faisant signe à Elena de la suivre avec le même enthousiasme. Sérénité ne put s’empêcher de faire la moue face à la prudence du Chevalier sans penser que peut-être cette dernière admirait le lieu.

- Venez Elena *rire malicieux* les gardes ne savent pas que j’ai quitté le Palais…Ils répèteraient tout à ma mère ces idiots ! Cette petite porte mène directement aux abords du Palais vers mes appartements, nous pourrons nous y réchauffer car vous devez être complètement frigorifiée.

Alors qu’elle n’était qu’une jeune humaine, Sérénité semblait totalement à son aise dans un tel froid polaire, celle-ci tournoyait le sourire aux lèvres touchée par un petit rayon de soleil, magique dans cette tempête, qui rosissait sa peau fraîche et illuminait le bleu de ses yeux.

Elena sentit la jeune Princesse serrer délicatement sa taille. Bien que le nombre de chevaux soit sans doute assez limité dans ce pays au froid polaire, elle remarqua tout de suite que la jeune fille avait au moins une certaine connaissance de l'équitation et que ce n'était pas la première fois qu'elle montait sur un cheval, et cela la rassura plutôt.

- Je suis enchantée de pouvoir vous faire découvrir mon Royaume à la blanche beauté. Pour ce qui est de l’absence de ma mère, celle-ci ne part jamais très longtemps mais le Chef de la Garde pourra mieux que moi nous informer sur ce point.

Tant mieux, se dit le Chevalier, car il vaut mieux que je ne sois pas trop longue à délivrer ce message à la Reine.

Le jardin offrait certes un magnifique spectacle et Elena aurait sans doute pu admirer davantage cette beauté magique si son intuition ne l'avait pas mise en garde. Quelque chose clochait, et elle le sentait dans la présence de la princesse à ses côtés. Celle-ci semblait quelque peu tendue, et excité… …comme une enfant espiègle s'apprêtant à jouer un vilain tour. Elena s'arrêta soudain, la princesse se retourna, intriguée… …et ces craintes ne tardèrent pas à se voir confirmer.

- Venez Elena, lança la princesse avec un rire malicieux, les gardes ne savent pas que j’ai quitté le Palais…Ils répèteraient tout à ma mère ces idiots ! Cette petite porte mène directement aux abords du Palais vers mes appartements, nous pourrons nous y réchauffer car vous devez être complètement frigorifiée.

Si elle n'avait pas aussi gêné, Elena aurait sans doute sourit à cette dernière phrase. Jamais elle n'avait souffert de la température, que ce soit du chaud ou du froid. Elle se sentait d'ailleurs étrangement bien, le froid mordant ayant pour elle l'effet d'une douceur…

Le Chevalier n'avait pas bougé et fixa Sérénité droit dans les yeux, ses fins sourcils froncés, sa main posée sur l'encolure de son cheval. Loup s'était arrêté de même et avait imité l'attitude de sa sœur de meute, s'asseyant à ses côtés. La princesse quant à elle adoptait une moue réjouie et espiègle. Ses joues et ses lèvres rosies par le froid, ses yeux bleus et pétillant et son visage n'ayant encore pas tout à fait perdu les rondeurs de l'enfance lui donnait un air de petit lutin espiègle malgré son évidente beauté.

Quel manque de maturité… constata la jeune femme.

Il paraissait inconcevable pour Elena qu'une personne de sang royale puisse agir d'une manière aussi peu responsable, bien que ce ne serait sans doute pas la première fois ni la dernière…

-Sans vouloir vous offenser… j'espère que vous plaisantez Princesse, dit prudemment Elena, embarrassée, bien qu'elle ne douta pas un instant de la nature de la réponse. Je suis ici en messager, chargée d'un message officiel pour la Reine du Royaume des Neiges et je devrais prendre la porte de derrière comme si j'agissais comme une vulgaire voleuse ? Certes, vous pouvez vous vous les permettre puisque vous habitez ici, mais mon statut ne me le permet pas. De plus, je n'ai jamais mis les pieds ici et il serait donc plus que malvenu, malgré votre invitation, que je me fasse connaître de cette manière…

-Vous pouvez bien entendu vous rentrer par ici si vous courez un risque d'avoir des ennuis par la suite, mais pour ma part, je ne tiens pas à en avoir. Je vais donc aller trouver la porte d'entrée principale et me faire annoncer comme il se doit. Et ne craignez rien, malgré cette neige et cette tempête je n'aurais aucun mal à la trouver, ajouta Elena avec un sourire. De même que je ne souffrirais pas du froid. Rappelez-vous, Princesse, termina-t-elle en esquissant une révérence, que vous avez devant vous un Chevalier d'Emeraude. Maintenant, si vous n'y voyez aucun inconvénient, je vais devoir vous laisser à votre seule compagnie. Mais ne vous en faites pas, vous me reverrez très bientôt. Dans quelques instants, vous pourrez m'accueillir par l'entrée principale.…

Lorsque la princesse lui fit savoir qu'elle pouvait disposer, Elena était déjà à cheval et lui adressa un signe de la main avant de partir au galop, Loup les suivant de près. Le trio étrange disparut enfin dans le brouillard et la neige qui tourbillonnait à l'extérieur, laissant la jeune princesse seule dans ce jardin de rêve…

-Sans vouloir vous offenser… j'espère que vous plaisantez Princesse, dit prudemment Elena, embarrassée, bien qu'elle ne douta pas un instant de la nature de la réponse. Je suis ici en messager, chargée d'un message officiel pour la Reine du Royaume des Neiges et je devrais prendre la porte de derrière comme si j'agissais comme une vulgaire voleuse ? Certes, vous pouvez vous vous les permettre puisque vous habitez ici, mais mon statut ne me le permet pas. De plus, je n'ai jamais mis les pieds ici et il serait donc plus que malvenu, malgré votre invitation, que je me fasse connaître de cette manière…

-Vous pouvez bien entendu vous rentrer par ici si vous courez un risque d'avoir des ennuis par la suite, mais pour ma part, je ne tiens pas à en avoir. Je vais donc aller trouver la porte d'entrée principale et me faire annoncer comme il se doit. Et ne craignez rien, malgré cette neige et cette tempête je n'aurais aucun mal à la trouver, ajouta Elena avec un sourire. De même que je ne souffrirais pas du froid. Rappelez-vous, Princesse, termina-t-elle en esquissant une révérence, que vous avez devant vous un Chevalier d'Emeraude.Maintenant, si vous n'y voyez aucun inconvénient, je vais devoir vous laisser à votre seule compagnie. Mais ne vous en faites pas, vous me reverrez très bientôt. Dans quelques instants, vous pourrez m'accueillir par l'entrée principale.…

La manière dont Elena fixa Sérénité fit immédiatement comprendre à la jeune femme qu’elle avait mal agit. Déçue d’avoir aussi tôt mis mal à l’aise le Chevalier qu’elle souhaitait devenir une amie, Sérénité baissa la tête comme pour se faire pardonner. Relevant son visage alors qu’Elena l’attendait, Sérénité acquiesça au départ du Chevalier.

- Pardonnez mon impertinence, Chevalier, je prend bien trop facilement mes aises dans cette demeure, sans réfléchir aux conséquences que je pourrai faire subir à ceux qui m’accompagnent. Je ne voyais pas là un comportement de voleuse de votre part, je suis navrée d’avoir mis en péril votre dignité. Les gardes vous recevront à l’entrée principale. Comme vous êtes une personne officielle, je serai notifiée de votre arrivée et aurais la charge de vous accueillir.

Ne perdant pas un instant, Sérénité soutint son lourd manteau de laine afin d’avancer d’un pas des plus légers jusqu’au Palais où elle rejoindrait sa chambre pour se changer avec hâte.